Enquête publique Tour HELICE

HELICE

HELICE (Loci Anima, Françoise Raynaud)

HELICE est la deuxième tour du Pont d’Issy à être présentée en enquête publique après la tour IMEFA 52. Ce projet entraîne une profonde modification des équilibres au niveau de l’urbanisme du secteur du Pont d’Issy : gigantisme des 3 tours, surface très importante réservées aux bureaux et impact important sur les transports et la circulation qui se répercutera également dans les quartiers alentours, y compris le centre-ville.

Cette enquête publique se déroule en pleine période pré-électorale à quelques semaines des élections municipales de mars 2014. Je m’étonne que des projets de cette importance soient mis sur le devant de la scène alors que dans cette période, c’est la neutralité qui devrait prévaloir en termes de communication. Pourquoi cette précipitation, pourquoi ne pas avoir attendu la fin de cette période pour lancer l’enquête publique ?

Dans le cadre de cette enquête publique, j’ai déposé mes observations dans le registre d’enquête publique, en concluant en synthèse qu’Issy-les-Moulineaux est une commune dont la densification de la construction est déjà très forte avec une densité de population de l’ordre de 15 000 hab. / km² (une des plus fortes densités des communes de GPSO après Boulogne-Billancourt et Vanves). Il est plus que temps de passer à un urbanisme plus mesuré et restant à taille humaine. L’identité urbaine d’Issy-les-Moulineaux ne doit pas se matérialiser par des constructions de grande hauteur, mais par un urbanisme qui peut être à la fois original et innovant tout en respectant la trame urbaine.

La tour IMEFA 52 au Pont d’Issy : un projet à revoir

IMEFA 52

IMEFA 52 (Jean-Paul Viguier)

La construction de la tour IMEFA 52 s’inscrit dans le projet d’aménagement de la nouvelle ZAC du Pont d’Issy. Ce projet avait déjà fait l’objet d’une enquête publique en novembre 2011. Il entraîne une profonde modification des équilibres au niveau de l’urbanisme du secteur du Pont d’Issy :

  • Le gigantisme des 3 tours par rapport aux autres bâtiments existant dans le quartier, ce qui fait que cette opération ne s’insère pas dans la trame urbaine.
  • Une surface très importante réservée aux bureaux : 232 260 m² SHON, dont environ 65 000 m² SHON pour la tour IMEFA 52. Quel est le besoin motivé pour construire une telle surface, alors que le Schéma directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) préconise un rééquilibrage des activités vers l’Est de la région comparé à l’Ouest déjà bien pourvu (avec 50% des bureaux pour les Hauts-de-Seine).
  • Un impact important sur les transports et la circulation qui se répercutera également dans les quartiers alentours, y compris le centre-ville.

De plus, eu égard à l’importance des enjeux de ce projet et ses conséquences sur l’environnement et la qualité de vie des isséens, la présente enquête publique ne prévoit aucune réunion publique permettant des échanges interactifs avec la population isséenne.

Je rejoins également la remarque de l’Autorité environnementale :
« Sur des enjeux plus qualitatifs mais importants pour une bonne intégration du projet à l’environnement urbain – l’espace public au pied de la tour, les liens avec les entités remarquables, l’impact sur le grand paysage – l’étude d’impact aurait mérité d’être plus développée et plus précise. »

De part son impact sur l’image architecturale, les transports, l’environnement et plus généralement la qualité de vie des isséens, ce projet ne privilégie pas l’intérêt général.

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Point de tours au Pont d’Issy

Maquette Pont d'Issy« Une entrée de ville exceptionnelle à l’échelle d’Issy-les-Moulineaux », c’est ainsi que la municipalité présente le projet qu’elle veut lancer dans le secteur du Pont d’Issy. Il s’agit d’un projet gigantesque de 250 000 m² (dont plus de 90% de bureaux) avec 3 tours d’environ 180 m de hauteur.

Bien que présenté selon une procédure de « révision simplifiée » du PLU, ce projet entraîne une profonde modification des équilibres au niveau de l’urbanisme du secteur du Pont d’Issy :

  • Le gigantisme des 3 tours par rapport aux autres bâtiments existant dans le quartier : 180 m de haut soit environ 7 fois la hauteur des bâtiments actuels (25 à 27 m).
  • Une surface très importante réservée aux bureaux : 232 260 m². Quel est le besoin motivé pour construire une telle surface ?
    Le SDRIF de 2008 – adopté par le Sénat en mai 2011, mais dont le décret d’application n’est pas paru – préconise un rééquilibrage des activités vers l’Est de la région comparé à l’Ouest déjà bien pourvu (avec 50% des bureaux pour les Hauts-de-Seine).
  • Un impact important sur les transports et la circulation qui se répercutera également dans les quartiers alentours, y compris le centre-ville.
  • La motivation légitime de signaler l’entrée de ville peut être avantageusement réalisée par une architecture à la fois originale et plus mesurée dans ses proportions architecturales.

De plus, eu égard à l’importance des enjeux de ce projet et ses conséquences sur l’environnement et la qualité de vie des isséens, il n’a fait l’objet d’aucune véritable concertation de la population avant de lancer l’enquête publique. Une seule réunion publique, et des présentations dans un Atelier d’urbanisme – dont les participants sont cooptés par la municipalité – ne peuvent se substituer à une véritable concertation.

De part son impact sur l’image architecturale, la conservation du patrimoine, les transports, l’environnement et plus généralement la qualité de vie des isséens, ce projet ne privilégie pas l’intérêt général.

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